Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez entame une tournée en Afrique de l’Ouest pour gérer la crise migratoire. L’article en bref :

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez entreprend une tournée cruciale en Afrique de l’Ouest pour tenter d’endiguer le flux migratoire vers l’Espagne. Face à une augmentation spectaculaire des arrivées de migrants aux Îles Canaries, cette visite diplomatique vise à renforcer la coopération avec la Mauritanie, la Gambie et le Sénégal.

L’année 2024 a vu une hausse alarmante des traversées périlleuses vers l’archipel espagnol :

Cette route atlantique s’est imposée comme la principale voie d’accès à l’Espagne pour les migrants, malgré les dangers qu’elle représente. La situation met une pression considérable sur les infrastructures d’accueil des Canaries, notamment pour la prise en charge des mineurs non accompagnés.

Pedro Sanchez en tournée africaine pour lutter contre l'immigration clandestine vers l'Espagne

Un défi humanitaire et politique

Le gouvernement régional des Canaries, dirigé par Fernando Clavijo, lance un appel pressant à l’Union européenne pour un soutien accru. L’archipel se trouve « au bord de l’effondrement », devant gérer plus de 5 100 mineurs étrangers alors que sa capacité d’accueil n’est que de 2 000 places.

La problématique des MENA (mineurs étrangers non accompagnés) soulève des enjeux politiques majeurs en Espagne. Une tentative de modification de la loi sur l’immigration pour répartir ces mineurs entre les régions s’est heurtée à l’opposition de plusieurs partis politiques.

Pays visités Enjeux
Mauritanie Principal point de départ des migrants
Gambie Coopération pour freiner les départs
Sénégal Renforcement des contrôles côtiers

La tournée africaine de Sanchez vise à conclure des accords pour encourager ces pays à intensifier leurs efforts dans la prévention des départs. La Mauritanie, qui abrite actuellement environ 200 000 réfugiés du Sahel, fait l’objet d’une attention particulière.

Alors que l’Espagne fait face à ce défi migratoire croissant, la solution semble résider dans une approche concertée impliquant les pays d’origine, de transit et l’Union européenne. Comme le souligne Fernando Clavijo, « On ne peut pas mettre des murs à l’océan« , rappelant l’urgence d’une réponse coordonnée et humaine à cette crise migratoire.

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