Le retour au pays d’origine représente un défi financier pour la diaspora africaine, nécessitant une planification minutieuse. Voici les points clés :

Le retour au pays d’origine représente un défi financier considérable pour de nombreux membres de la diaspora africaine. Chaque été, les aéroports sont bondés de familles chargées de bagages, prêtes à retrouver leurs proches sur le continent. D’un autre côté, ce voyage tant attendu s’accompagne souvent d’un casse-tête budgétaire pour ces ménages qui doivent jongler entre leurs dépenses quotidiennes en France et les préparatifs du séjour.

Le coût élevé des vacances au pays

Pour beaucoup, comme Aminata, femme de ménage parisienne, réunir les fonds nécessaires pour acheter les billets d’avion vers Bamako relève du parcours du combattant. Les prix des vols vers l’Afrique sont devenus exorbitants, poussant de nombreuses familles à adopter des stratégies d’épargne innovantes :

Le système de la tontine, une forme d’épargne collective, s’avère souvent crucial pour financer ces voyages. Aminata explique : « Notre tontine regroupe de 20 à 40 personnes. Il faut demander à la personne responsable de l’argent de pouvoir disposer de la somme en juin, au moment où l’on prend son billet« . En plus de cette épargne collective, elle doit mettre de côté entre 100 et 150 euros par mois pour couvrir l’ensemble des frais.

Le budget total pour ces vacances peut atteindre des sommes astronomiques. Voici un aperçu des dépenses typiques :

Poste de dépense Coût approximatif
Billets d’avion pour une famille 3000 € ou plus
Cadeaux pour la famille et les proches 500-1000 €
Frais imprévus (santé, transport local) 300-500 €
Activités et sorties sur place 200-400 €

Les attentes démesurées et les solutions alternatives

Au-delà du coût du voyage lui-même, les attentes de l’entourage au pays constituent un fardeau supplémentaire. Germaine, mère de quatre enfants originaire du Cameroun, témoigne de la pression liée aux cadeaux : « Ils attendent des cadeaux, des parfums, des bijoux, des sacs à main. Pour eux, tout ce qui vient de France, c’est toujours mieux. » Cette perception erronée de la vie en France, où l’on « ramasse l’argent par terre« , selon les mots d’Aminata, amplifie le stress financier.

Face à ces défis, certains membres de la diaspora adoptent de nouvelles approches :

  1. Privilégier les dons en espèces plutôt que les cadeaux matériels
  2. Financer des activités de groupe comme des sorties au restaurant ou à la piscine
  3. Limiter le nombre de visites familiales pour réduire les attentes de cadeaux
  4. S’approvisionner dans des bazars ou auprès d’associations pour trouver des présents abordables

Malgré ces stratégies, le coût du retour au pays reste un défi majeur pour de nombreuses familles de la diaspora africaine. Cette réalité soulève des questions sur l’accessibilité du tourisme africain et l’importance de maintenir les liens familiaux à travers les continents, tout en gérant les contraintes financières inhérentes à la vie en Europe.

Vacances de la diaspora africaine : le coût élevé du retour au pays d'origine

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